Honegger par Stéphane Denève

Parution du CD d’oeuvres symphoniques d’Honegger par Stéphane Denève

  • Symphonie n° 2 pour cordes et trompette ad libitum
  • Symphonie n° 3 « Liturgique »
  • Rugby
  • Pacific 231

Interprètes : Radio-sinfonieorchester Stuttgart des SWR
Direction : Stéphane Denève

CD 93.343 SWR>>music

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Diapason, n°642, janvier 2016

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Diapason, n°643, février 2016

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Les Aventures du Roi Pausole

Les Aventures du Roi Pausole, 12-14-16-19-22-27-29-31 décembre 2012, 19h30, Grand Théâtre, Genève, Suisse

Extrait de la biographie de Jacques Tchamkerten, Arthur Honegger, à propos de la composition des Aventures du Roi Pausole.

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 » Ayant terminé Amphion, Honegger met en chantier un Concerto pour violoncelle et orchestre à l’intention du violoncelliste Maurice Maréchal, qui renoue avec l’inspiration légère du Concertino pour piano. C’est également cette veine que notre musicien va exploiter avec une opérette dont il esquisse les premières mesures en mai 1929. Marcel Delannoy a révélé1 que ce sont en partie des considérations financières qui incitent Honegger à répondre positivement aux sollicitations du librettiste et directeur de théâtre Albert Willemetz (1887-1964) ainsi que de l’éditeur Francis Salabert, de mettre en musique Les Aventures du Roi Pausole, le célèbre et licencieux roman de Pierre Louÿs. Les deux hommes tentent là un pari audacieux qui s’explique sans doute par la fulgurante célébrité atteinte par le compositeur. Il n’est pour s’en convaincre que de consulter la presse de l’époque regorgeant d’interviews et d’avant-premières qui annoncent la stupéfiante nouvelle : l’auteur du Roi David et de Pacific va se mesurer avec l’opérette ! Le genre, plus périlleux qu’il n’y paraît, est alors l’apanage de musiciens spécialisés. A cette époque, il se partage en deux tendances : l’une, représentée par Henri Christiné, Joseph Szulc, Maurice Yvain, Raoul Moretti, intègre les rythmes de la comédie musicale américaine et du jazz ; l’autre, plus délicate, plus subtile et héritière du vieil opéra-comique est incarnée par André Messager, Reynaldo Hahn et le trop oublié Louis Beydts. Plusieurs musiciens « sérieux » de l’époque tenteront de se mesurer à l’opérette. Or, si Gabriel Pierné écrit un véritable chef-d’œuvre avec Fragonard (1934), Le Rêve de Cyniras (1927) de Vincent d’Indy, Léontine sœurs (1925) d’Antoine Mariotte, ou Le Testament de Tante Caroline (1932) d’Albert Roussel ne constituent, malgré leurs indéniables qualités, que des demi-réussites, leurs partitions manquant presque toujours d’envolée. Les camarades d’Arthur n’auront d’ailleurs guère été plus chanceux : Jean Wiéner avec Olive chez les Nègres (1925) et Georges Auric avec Sans façons (1929) récoltent des « bides » sans appel ! Qui pourrait donc assurer que l’auteur d’Horace victorieux, de Judith et d’Antigone réussira avec un ouvrage situé aux antipodes de ceux qui lui ont acquis sa réputation ?

Adaptant le roman avec son incomparable habileté, Albert Willemetz réalise un livret dans lequel, sans gommer le ton libertin, il parvient merveilleusement à allier charme et humour. Honegger n’est pas en reste. Révélant un don mélodique savoureux, il se place dans le sillage de Messager, et n’hésite pas (à l’instar de son modèle), à glisser de subtiles allusions au jazz. Remarquablement construit, l’ouvrage enchaîne, sans temps morts, airs et ensembles avec les piquants dialogues de Willemetz. La création des Aventures du Roi Pausole, le 12 décembre 1930 au Théâtre des Bouffes Parisiens, remporte un véritable triomphe. Bénéficiant d’une distribution hors pair avec des vedettes telles que Jacqueline Francell, Meg Lemonnier, Dorville, René Koval, l’œuvre obtient un succès qui la mènera au-delà de la 400e représentation. Parmi les vingt-huit morceaux de la partition (dont certains sont immédiatement enregistrés sur disque), on remarquera un inénarrable Hymne National de Tryphème, royaume du bon Pausole, qui se révèle un véritable credo des convictions éthiques du compositeur :

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A ton voisin, il ne faut jamais nuire,
A ton voisin, jamais tu ne nuiras,
Mis à par ça fais c’que tu désires,
Mais à part ça fais tout ce que tu voudras !
On a plein l’dos d’avoir tout l’temps des guerres,
Depuis Clovis, depuis Hugues Capet
Pour être heureux nous ne demandons guère :
Nous demandons qu’on nous foute la paix !

Il faut rappeler que l’époque était au pacifisme et plaçait tous ses espoirs dans la jeune Société des Nations ainsi que dans le pacte Briand-Kelogg (1928) censé mettre la guerre hors la loi… On notera que la veine « légère » d’Honegger est sans doute l’aspect le moins étudié de son œuvre. Il y aurait pourtant beaucoup à dire de ses opérettes et de ses quelque trente chansons (tirées pour la plupart de musiques de film) interprétées alors par des artistes telles que Marianne Oswald, Agnes Capri, Lys Gauty ou Damia.  »

Tchamkerten Jacques, Arthur Honegger, Editions Papillon, 2005, pp. 110-113.

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1 Delannoy Marcel, Honegger, Pierre Horay, Paris, 1953, p. 136. Rééd. Slatkine, Genève, 1986.

Images en annexe :

Envoi autographe à Aloys Mooser figurant dans un exemplaire de la partition des Aventures du Roi Pausole, conservé à la Bibliothèque du Conservatoire de Musique de Genève.

Couverture de l’édition originale de la partition chant-piano des Aventures du Roi Pausole. © Editions Salabert – BMG.


L’Aiglon

L’Aiglon, 21-24-26-28 avril 2013, Opéra de Lausanne, Suisse

Compte rendu du site www.concertclassic.com

L’Aiglon à l’Opéra de Lausanne – Une reprise remarquée – Compte-rendu

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L’Aiglon, pièce d’Edmond Rostand créée par Sarah Bernhardt en 1900, remporta un succès populaire, suscitant une véritable empathie pour le sort du duc de Reichstadt, dépossédé du trône par Louis XVIII, condamné à une forme de réclusion à la Cour d’Autriche sous la férule de Metternich, et emporté par la phtisie en 1832 à l’âge de vingt ans. Sur la requête de l’Opéra de Monte-Carlo, Jacques Ibert et Arthur Honegger entreprirent de composer de concert un drame musical, sur un livret parfois grandiloquent d’Henri Caïn ; leur Aiglon fut présenté sur la scène monégasque en 1937. Relativement oublié (on doit pourtant à Pierre Dervaux un enregistrement dans les années 50), l’ouvrage doit sa renaissance à une production marseillaise de 2004 signée Patrice Caurier et Moshe Leiser. En l’absence des protagonistes, c’est à Renée Auphan qu’a été confiée la reprise à Lausanne d’un spectacle dont elle avait été l’instigatrice sur la scène lyrique phocéenne.

Dans de superbes décors de Christian Fenouillat (costumes non moins réussis d’Agostino Cavalca) adaptés à cette période bouleversée, une subtile direction d’acteur permet à L’Aiglon d’atteindre son plein impact, dans les scènes légères (bel acte II traité à la Watteau), comme dans les moments dramatiques (la mort émouvante du héros). Le plateau vocal, de haut vol, place au premier plan l’Aiglon de Carine Séchaye. Portée par une présence théâtrale et un engagement remarquables, elle surmonte sans ciller les difficultés du rôle.

Le Flambeau de Marc Barrard, fidèle Grognard au grand cœur, crève l’écran et fait honneur à l’art de la déclamation et de la diction. Quant au Metternich de Franco Pomponi, il paraît bien moins naturel et un rien compassé dans son attitude intransigeante à l’égard du duc de Reichstadt, mais son personnage, à son corps défendant, n’attire pas vraiment la sympathie. Belles prestations de Marie Karall en duchesse de Parme, de Benoît Capt en maréchal Marmont et surtout de Carole Meyer en Thérèse de Lorget, lectrice de Marie-Louise.

L’Orchestre de chambre de Lausanne, placé sous la direction claire et nuancée de Jean-Yves Ossonce, participe à cette réussite d’ensemble. En fin connaisseur de la musique française, le chef sait maintenir les équilibres et susciter sans cesse la progression dramatique voulue par Honegger (actes II et IV) tout en rendant sa noble élégance à l’écriture d’Ibert (en particulier dans les valses des actes I et III). La tension, palpable lors de l’affrontement entre l’Aiglon et Metternich, trouve son paroxysme lors du tableau visionnaire et cinématographique de la bataille de Wagram, impressionnant de puissance.

Une reprise très remarquée, dont on pourra encore profiter en ce mois de mai, au Grand Théâtre de Tours, avec les mêmes interprètes.

Michel Le Naour

Ibert/Honegger : L’Aiglon – Lausanne, Opéra, 28 avril 2013. Reprise au Grand Théâtre de Tours les 17, 19 et 21 mai 2013 / www.operadetours.fr

Photo : DR

Extrait de la biographie de Jacques Tchamkerten, Arthur Honegger, à propos de la composition de L’Aiglon.

 » Les mois d’été, que la famille Honegger passe à Perros-Guirec, sont largement consacrés à satisfaire une commande singulière qui lui a été passée par le fantasque Raoul Gunsbourg pour l’Opéra de Monte-Carlo : un grand opéra d’après L’Aiglon d’Edmond Rostand, dont il partagera la composition avec Jacques Ibert. Ce dernier raconte dans un entretien les circonstances qui aboutirent à cette collaboration.

Ce fut un accident de voiture qui nous amena, Honegger et moi, à décider de notre collaboration […]. Depuis longtemps déjà, les Rostand et Henri Cain m’avaient demandé si je voulais écrire la partition de L’Aiglon. Ils avaient également pressenti Honegger. Nous hésitions l’un et l’autre. Le hasard voulut que ma voiture tombât en panne sur le bord d’une route, un jour où Honegger était avec moi. L’Aiglon fit son apparition dans la conversation. Ainsi se décida notre collaboration.1

L’idée d’associer Honegger à Rostand semble être antérieure de plusieurs années à la conception de l’opéra. Une lettre de Rosemonde Gérard2 – non datée mais écrite sans doute peu après les représentations de Judith à Monte-Carlo en février 1926 – en témoigne :

Cher Monsieur,

Absente de Paris depuis assez longtemps, j’apprends brusquement qu’au lieu de vous consacrer à La Princesse lointaine comme nous en étions convenus, vous désirez faire Cyrano de Bergerac.

Je vous avouerai, tout d’abord, que nous sommes, mes fils et moi, très troublés par ce changement. Il y a longtemps – vous le savez par notre conversation de Monte-Carlo – que nous avions eu l’idée de La Princesse lointaine qui nous semblait s’allier si étroitement à votre lyrisme musical, et déjà il nous semblait entendre le sublime bateau qui nous est si cher voguer sur les flots ardents de votre si personnelle harmonie.3

C’est Georges-Martin Witkowsky qui, en 1934, mettra en musique La Princesse lointaine. Cyrano de Bergerac inspirera, quant à lui, un opéra à Franco Alfano deux ans plus tard, et c’est donc L’Aiglon, imposant drame en vers en six actes (dans lequel Sarah Bernhardt trouvera l’un de ses rôles les plus fameux) qui échoit à Honegger.

L’argument raconte le triste destin du Roi de Rome, fils de Napoléon Ier, exilé à Schönbrunn par la volonté du Duc de Metternich, et la pathétique tentative de le ramener en France pour le sacrer empereur sous le nom de Napoléon II. Le drame, qui conjugue habilement émotion et patriotisme, a été confié pour sa transformation en livret d’opéra à un spécialiste du genre, Henri Cain (1857-1937), peintre et auteur dramatique qui, en tant que librettiste, a déjà collaboré avec d’innombrables compositeurs parmi lesquels Massenet, Doret, Widor, Godard, Dupont ou Erlanger. Son travail sera pourtant largement revu par les deux musiciens qui n’hésitent pas à pratiquer de substantielles coupures provoquant la colère du vieux librettiste. Ils se répartissent le travail en fonction de leur tempérament et de leur esthétique respectifs. Ibert prend en charge le premier acte, brillante peinture de la cour de Schönbrunn, et le dernier, avec la mort de l’Aiglon. Honegger se chargera des deuxième, troisième et quatrième4, plus dramatiques, avec notamment la saisissante évocation de la bataille de Wagram. Malgré sa coupe en cinq actes et ses nombreux rebondissements, l’ouvrage n’excède pas une heure et demie et frappe par la rapidité quasi ciné­matographique de son déroulement. Dépassant le caractère quelque peu grandiloquent de la pièce, il témoigne d’une exceptionnelle efficacité dramatique qui n’est pas sans rappeler celle de Puccini et des véristes italiens. Ayant clairement manifesté l’intention d’écrire un opéra populaire, articulé en airs et en ensembles, sans complications de langage, les deux auteurs n’en ont pas moins conservé leur propre personnalité, sans que jamais l’addition de celles-ci ne nuise à l’homogénéité de l’ensemble. Par ailleurs, ils atteignent dans plusieurs scènes de l’œuvre à une très authentique émotion. L’Aiglon réalisera pleinement les attentes de ses auteurs et la création à l’Opéra de Monte-Carlo le 10 mars 1937 (avec des vedettes telles que Fanny Heldy ou Vanni-Marcoux) obtient un succès triomphal, confirmé lors de la reprise à l’Opéra de Paris en septembre de la même année.

Durant l’hiver 1936-1937, Honegger travaille à diverses commandes, planche sur de nouvelles musiques de film et met la dernière main à l’orchestration de L’Aiglon.  »

Tchamkerten Jacques, Arthur Honegger, Editions Papillon, 2005, pp. 152-154.


1 Cité in L’Aiglon de Jacques Ibert et Arthur Honegger. Drame musical en cinq actes. Livret d’après la pièce d’Edmond Rostand par Henri Cain. Présentation d’André Segond. Opéra de Marseille/Actes Sud, Arles, 2004, pp. 50-51.

2 Veuve d’Edmond Rostand et poétesse célèbre en son temps.

3 Lettre de Rosemonde Gérard à Arthur Honegger, non datée [1926]. Document original : propriété de la Fondation Paul Sacher (Bâle), Collection Arthur Honegger.

4 Au quatrième acte, un duo jugé trop « kitsch » par Honegger à la création sera remplacé, pour la reprise à l’Opéra de Paris, par une grande suite de valses, dans la manière de Johann Strauss, composée par Ibert.


Symphonie N°3 dite « liturgique » / Messiaen, « Visions de l’Amen »

Parution du CD : Honegger, Symphonie N°3 dite « liturgique » (version pour 2 pianos, transcription de Dimitri Chostakovitch) / Messiaen, « Visions de l’Amen » pour deux pianos

Pianistes : Adrienne Soós et Ivo Haag

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Il contient :

Honegger : Symphonie N°3 « Symphonie litturgique » (version pour deux pianos de D. Chostakovich)
1) I. Dies irae : Allegro marcato (6:58)
2) II. De profundis clamavi : Adagio (11:32)
3) III. Dona nobis pacem : Andante (9:15)

Messiaen : « Visions de l’Amen » pour deux pianos
4) I. Amen de la Création (6:16)
5) II. Amen des étoiles, de la planète à l’anneau (5:41)
6) III. Amen de l’Agonie de Jésus (7:07)
7) IV. Amen du Désir (10:35)
8) V. Amen des Anges, des Saintes, du chant des oiseaux (7:31)
9) VI. Amen du Jugement (2:47)
10) VII. Amen de la Consommation (7:45)

Guild GmbH, 2009, GMCD 7331.


Ouvrage Arthur Honegger, Werk und Rezeption / L’oeuvre et sa réception

Publication chez Peter Lang de l’ouvrage Arthur Honegger, Werk und Rezeption / L’oeuvre et sa réception, Peter Jost (dir.), Berne, Peter Lang, 2009

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Ce volume présente les communications du colloque Arthur Honegger qui s’est tenu les 25 et 26 novembre 2005 à l’Institut français de Munich, augmenté de deux études supplémentaires. Le cinquantenaire de la disparition d’Honegger (1892-1955) a offert une occasion d’attirer l’attention avec insistance sur l’œuvre, extrêmement diversifiée et riche de 200 titres, du compositeur suisse, et d’inviter à des découvertes et redécouvertes en conséquence. Le présent volume se veut un prétexte à des découvertes variées, au travers d’analyses et de comptes-rendus, d’essais de classification, de prises de position et de nouvelles appréciations.

Les communications en allemand sont systématiquement suivies d’un résumé en français.

Table des matières

PETER JOST (München)
Vorwort, 7
Préface, 11

ULRICH MOSCH (Basel)
(K)ein Platz in der Geschichte?
Das Honegger-Bild in der Mus ikgeschichtsschreibung, 15

JENS ROSTECK (Nizza)
„Chèrement tortillé par la base”
Werkästhetische Überlegungen zum angezweifelten, tatsächlichen
und vermeintlichen „Six »-Konfonnismus bei Arthur Honegger, 37

MALOU HAINE (Bruxelles)
Lettres inédites de Jean Cocteau à Arthur Honegger, 57

BEATE ANGELIKA KRAUS (Bonn)
Musiker der Moderne zwischen Fossilien und Beethovenmanie: Honegger als Literat, 75

MICHELE ALTEN (Paris)
Arthur Honegger et son temps
Les combats d’un conservateur de progrès, 93

CHRISTIANE STRUCKEN-PALAND (Köln)
„On n’a rien à me reprocher” –
Arthur Honegger und die Frage der Kollaboration, 107

GISELHER SCHUBERT (Frankfurt a. M.)
Resignierende Melancholie?
Zum Verständnis des Honeggerschen Spätwerkes, 135

MICHAEL KUBE (Tübingen)
Kammermusik im Schaffen und Denken Honeggers
Einige gattungs- und zeitgeschichtliche Anmerkungen, 149

WOLFGANG RATHERT (München)
„Le double besoin de géométrie et d’émotion”
Anmerkungen zu den Streichquartetten Arthur Honeggers, 173

EGON VOSS (München)
Pacific 231- reine Programmusik
oder doch ein Stück absoluter Musik?, 199

JEAN-JACQUES VELLY (Paris)
Entre francité et germanité dans l’œuvre symphonique d’Arthur Honegger, 213

JACQUES TCHAMKERTEN (Genève)
De Frans Masereel à Arthur Honegger, ou comment L’Idée devient musique, 229

JACINTHE HARBEC (Sherbrooke/Québec)
La sémantique musicale dans Le Cantique des cantiques d’Arthur Honegger, 253

JOSIANE MAS (Montpellier)
Skating Rink – Une musique cinétique fidèle à l’intention unanimiste et symbolique du poème de Ricciotto Canudo, 275

MICHAEL STEGEMANN (Dortmund)
Zwischen Oper, Oratorium und szenischer Kantate
Zur Gattungsproblematik der Bühnenwerke, 291

GOTTFRIED R. MARSCHALL (Paris)
„… der Musik rebellischste Tochter?”
Musikalische Sprachverarbeitung bei Arthur Honegger, 301

PATRICK OTTO (Rennes)
Le langage musical d’Arthur Honegger dans ses mélodies, 323

Register / Index, 341


Intégrale de la musique pour piano

Intégrale de la musique pour piano d’Arthur Honegger

sous les doigts de Jean-François Antonioli et Ju-Ying Song

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Comptes rendus critiques :
http://classiqueinfo-disque.com/spip/spip.php?article415

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Christian Poltéra plays Arthur Honegger

Parution du CD Christian Poltéra plays Arthur Honegger

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Il contient :

– Concerto pour violoncelle et orchestre
– Sonate pour violoncelle et piano
– Sonatine pour violoncelle et piano
– Sonate pour violon et violoncelle

Interprètes :

– Christian Poltéra, violoncelle
– Orchestre symphonique de Malmö, dir. Tuomas Ollila-Hannikainen
– Kathryn Stott, piano
– Christian Tetzlaff, violon

Diapason d’or, décembre 2007 :

« La Sonate et la Sonatine pour violoncelle, en dépit de leurs divagations harmoniques pleines de saveurs, s’épanouissent dans un cadre formel tiré au cordeau, avec de belles idées mélodiques rondement menées et solidement architecturées. L’archet rêveur de Poltéra, le piano calibré et attentif de Kathryn Stott s’y coulent avec un bonheur évident, engagés dans un dialogue plein d’ardeur et d’accents mais toujours pudiques. On songe plus d’une fois à Ravel et, dans la Sonatine pour violon et violoncelle (où il est rejoint par un autre excellent chambriste, Christian Tetzlaff), à Stravinsky. Ces deux parentés sont plus manifestes encore dans le sublime concerto dédié par le compositeur à Maurice Maréchal, un divertissement d’à peine plus d’un quart d’heure qui n’est que charme et tendresse.
[…]
Nos compliments à Tuomas Ollila-Hannikainen pour la respiration et les raffinements de la trame orchestrale, au sein de laquelle Poltéra se fond avec une exemplaire discrétion, notamment dans le Lento, aux allures de symphonie concertante. Une pure merveille »

François Laurent
Diapason

Poltéra plays Arthur Honegger, Bis 1617, distr. Codaex, 2007.


DVD de Jeanne d’Arc au bûcher

Sortie du DVD de Jeanne d’Arc au bûcher d’Arthur Honegger

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« Prendre les choses de haut, c’est aussi l’impératif du spectacle de Jean-Paul Scarpitta, metteur en scène habité de cet oratorio singulier, mariant parole théâtrale et chant lyrique, charivari symphonique et mystère médiéval. Sa règle ? Jouer la compassion. Compassion bourrue pour le Dominique ardent et rugueux d’Eric Ruf, parole de bure et regard de braise. Compassion militante pour la Jeanne extravertie de Sylvie Testud, aussi allumée que son bûcher. Quant au jeune chef Alain Altinoglu, sa direction attentive attise l’âpreté carillonnante de la musique d’Arthur Honegger. »

Gilles Macassar
Extrait du site telerama.fr

Jeanne d’Arc au bûcher, une production du Festival de Radio France et Montpellier 2006,
dir. mus. Alain Altinoglu, mise en scène Jean-Paul Scarpitta.